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Ce Dimanche 7 Avril était organisé le Marathon de Paris mais aussi le « Trail des 2 Amants ». Rendez-vous incontournable de la saison TRAIL, le TDA marque l’arrivée du printemps. Onze traileurs EAPE étaient en lice sur les différentes distances : 15km, 25km ou 65km !
Sur le Découv’tda (15km), c’est David Mallegol qui franchit la ligne d’arrivée le premier (107e) après 1h44’32 d’effort… et 360m de dénivelé positif ! Livaye Clet (244e en 2h06’06), Thierry Prédent (251e en 2h08’07) & Stéphane Gayant (309e en 2h34’52) complètent le collectif EAPE.
750m de dénivelé positif au programme du 25km (Aventur’tda)… un menu dégusté par Ludovic Segue (54e en 2h32’37 & 2e M2), Thibault Prévost (256e en 3h15’58), Géraldine Témans (339e en 3h36’16), Sandrine Prévost (359e en 3h46’44) et Caroline Vautier (370e en 3h49’55).
Deux traileurs se sont lancés à l’assaut du Gran’tda… 65km & 2100m de dénivelé positif ! Retour sur les performances de Benjamin Hardy & Emmanuel Diot !
Merci David pour la photo
Benjamin HARDY : 26e du TDA 65
« Après le 45km l'année dernière, le 65km cette année !
Le temps est idéal, départ en t-shirt et sans frontale, il fait jour ! On aura le droit à un super levé de soleil en montant et descendant plusieurs fois les falaises côté Seine, c'est très beau. La texture du terrain est parfaite, ni trop gras, ni trop sec.
C'est seulement mon 3ème trail au-dessus de 50km, et c'est une course intermédiaire avant mon vrai objectif de l'année (110km en Alsace en mai). J'ai voulu apprendre des choses sur cette course. Ma stratégie est d'habitude mesurée : ne pas partir trop vite de peur de ne pas finir. Cette fois-ci, c'est à fond, et tenir. C'est ce que j'ai fait, mais c'était bien plus dur que prévu !
Le parcours est spécifiquement très cassant : entre le 8ème km et le 20ème km il y a 5 ou 6 montées (et donc descentes) à 30%. Dès le 25ème, j'étais cuit. Dans la tête, j'ai commencé à sérieusement cogiter, je n'arrivais pas à me sortir de la tête des pensées négatives («tu es mort beaucoup trop tôt, il faut tenir encore presque 5h ça ne va pas le faire du tout"). Niveau alimentation je n’ai pas aussi bien géré que d'habitude, j'avais tellement mal aux jambes très tôt que j'ai dû commencer à avoir une foulée différente, mal ventre, pointe de côté... La nourriture ne passait pas aussi bien que d'habitude. Et puis...
Les kilomètres sont passés, après 2h presque seuls on a
recroisé les coureurs du 45km et du 25km. On s'est retrouvé côte à côte avec
Ludo pendant quelques minutes, c'était sympa ! Au ravito du 28ème (3h) je ne me
sentais vraiment pas bien, je sentais que mon cardio ne redescendait pas,
c'était anormal, j'ai très bien senti que j'étais au bord de la rupture. Je me
suis laissé 1km à marcher tranquillement, respirer calmement, ne pas m'alarmer.
Ça m'a fait du bien, mais les mauvaises pensées continuaient ("l'arrivée
est encore loin, tu as déjà puisé dans tes réserves tu es foutu").
Le dossard de Benjamin avec quelques indications sur le parcours & customisé par sa fille
Au 38ème, il y a une séparation : toutes les personnes autour de moi vont à gauche pour revenir vers Romilly, c'était en fait tous des gens du 45km ! Je me retrouve complètement seul, personne à l'horizon, ni devant, ni derrière, je me dis, oula ça va être long ! Au bout d'un faux plat montant de 3km, il y a une bénévole toute seule au milieu de la forêt en train d'écouter du métal à fond les ballons, ça m'a réveillé ! Et puis par chance, un coureur me rejoint, on discute, on se rend compte qu'on a fait le même trail l'année dernière (UTMB St Jacques), qu'on a le même objectif secret (faire le vrai UTMB), et relativement le même niveau. On reste ensemble, on discute et on avance pendant presque 1h ensemble. Ça me change les idées et en clair ça me sauve la course, merci Guillaume !
Au ravito du 50ème, je me sens complètement en panne d'essence, je lui dis de continuer seul, mais pour le coup je ne panique pas, je sais que j'ai tellement anormalement puisé que mon corps à besoin de faire un bon arrêt au stand. Je vide un bol de tucs et de noix de cajou, je bois 2 verres de coca. Je repars en marchant, vidé, mais je connais cette sensation : dans 15min, tout va revenir au vert. Sachant qu'il ne reste plus qu’1h30 de course, le mental va suivre. C'est exactement ce qu'il se passe, je repars comme neuf, plus personne ne me dépassera.
J'arrive après 7h17 de course, en 26ème position sur 312 (Guillaume 23ème), presque 30min de mieux que mon objectif que je trouvais pourtant très ambitieux ! Au 1èr pointage après 8km j'étais en 23ème position, donc j'ai bien tenu et j'avais tellement créé d'écart que les quelques grosses baisses de régime n'ont pas eu de conséquences. Donc je suis très très content de cette journée dans la nature, du défi sportif, des risques pris, et surtout d'avoir trouvé des solutions quand c'était compliqué ! »
Emmanuel DIOT : 165e du TDA 65
« Heureux d’avoir validé ce TDA65 ! Cet objectif était en tête depuis le TDA47, couru en 2023, qui avait été une très bonne expérience.
Jour J : presque 7h00, le jour se lève, le temps est de la partie. L’organisateur nous met dans l’ambiance, sourires, rires, mais aussi questionnement “n’ai-je pas pousser le défi trop loin…?”
Le coup de sifflet retentit et c’est parti...! Pas trop vite quand même, allure EF, 65km et 9h estimée de course, il faut tenir…
10km, 20km…et déjà pas mal de dénivelé encaissé avec des paysages magnifiques !! De bonnes sensations malgré les sévères pentes montées à 4 pattes et les descentes toutes aussi raides et quelques kilomètres partagés avec d’autres participants, top !
33km, plus que la moitié à courir !!
À partir du 40eme, ça se corse…douleurs musculaires à la cuisse gauche qui se font sentir dans les grosses descentes, mais cela tiendra avec une gestion d’allure,
Hors de question de me blesser, je dois aller au bout de mon défi !
Les kilomètres passent et je me retrouve seul…les coureurs sont disséminés, plus de groupes… débute alors une autre course, course toujours physique afin de gérer l’effort jusqu’ à la ligne d’arrivée. Une course mentale pour ne pas décrocher, ne pas marcher inutilement…
60eme km, youpi le dénivelé est derrière moi, il n’y a plus que quelques kilomètres à gérer mais là aussi, c’est mental et physique. Des coureurs marchent mais je tiens, je dois courir jusqu’ au bout !
Arrivée proche…je vois le stade, j’entends les encouragements, l’entrée dans le gymnase, le passage du sas d’arrivée et les larmes de joie !
9h13min…à ressentir de la joie, de l’euphorie, du doute, des douleurs, mais le défi est relevé.
Prêt pour un nouveau 60 (TRM en septembre) et un ultra en 2025 pour un nouveau défi. C’est ça le trail, on profite, on souffre mais quand on termine, on vise plus haut. »
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