Du 25 au 31 août avait lieu les courses de l’UTMB . 5 de nos licenciés y ont participé.

Axel Préjant a pris le départ de l’YCC cadet, un challenge en 2 manches sur 2 jours, le 26 et 27 août. Marta et Ludovic Segue se sont lancés le défi de boucler l’OCC et son parcours modifié de 57km pour 2000m de dénivelé. Elle avait lieu le 28 août. Jérôme Préjant participait, le 29 août, à la mythique CCC et ses 101 km pour 6050m de dénivelé. Enfin, le 29 août aussi, Benjamin Hardy s’élançait sur l’épreuve reine de l’UTMB et ses 174km pour 9900m de dénivelé.

Plongez au cœur des courses de chacun, qui ont fait rayonner notre club durant cette grande semaine de compétition.

L’YCC d’Axel Préjant

Axel Préjant participait à l’YCC cadet, 2 courses en 2 jours. Lors de la première manche, un parcours de 8km pour 600m de D+, il s’est classé 25^e. La deuxième course, longue de 3,5 km pour 215m de D+, se jouait au chronomètre, les coureurs partaient dans l’ordre inverse des classements de la veille. Axel a terminé à une belle 13^e place. « Une superbe expérience, je suis vraiment satisfait du résultat » nous a-t-il confié.

L’OCC de Marta et Ludovic

Sous les coups de 10h30 le 28 août, Marta et Ludovic se sont élancés pour l’OCC, une course de 61km pour 3400m de D+. Dès le départ, les objectifs étaient clairs, faire moins de 11h pour Marta et moins de 10h pour Ludovic.

La première montée s’est faite dans les bouchons mais un arrêt au ravitaillement efficace a permis de garder de l’avance sur les objectifs, malgré un train qui est venu bloqué Ludovic sur un passage à niveau. De son côté, Marta commençait à éprouver quelques inquiétudes. «  Je commençais à souffrir de douleurs aux pieds. »

Après le 22^e kilomètre et un maigre ravitaillement, la portion la plus difficile de la course est arrivée. L’enchaînement du Col de la Forclaz, de la descente abrupte vers Trient, puis du col de Balme. Malgré un bon ravitaillement à Trient, avant le dernier col, l’ascension vers le sommet s’est révélée éprouvante. Les jambes étaient raides, il a fallu vite s’adapter au terrain changeant, devenu technique dans la redescente. À 10km de l’arrivée, après le dernier ravitaillement, il a fallu garder l’allure dans les parties techniques malgré des douleurs au pied persistantes pour Marta.

C’est finalement après 9h04 d’effort pour Ludovic et 9h16 pour Marta qu’ils ont pu goûter à « l’euphorie dans les rues de Chamonix ». La ligne d’arrivée a donc été rallié dans les temps visés.

La CCC de Jérôme Préjant

Jérôme Préjant se mesurait, quant à lui, à la CCC et ses 101 km pour 6050m de D+. Il revient sur « Une semaine formidable à Chamonix dans une ambiance incroyable et un décor magnifique » . Son objectif était de finir dans les temps, pour cela il a fallu affronter bien plus que les kilomètres.  La faim, la soif, la pluie, la nuit, le froid et surtout l’effort physique.

Après beaucoup de stress de pré-course, notre EAPEiens s’est élancé « en mode warrior » mais dans un rythme léger dans la première montée. Après un gros premier ravitaillement, une portion de course roulante menait à la longue montée vers le col Ferret et son sommet venteux. Les changements de température et de conditions ont rendu la gestion de la température corporelle difficile d’autant plus que la soif s’est faite ressentir. Après une portion roulante jusqu’à la Fouly, un plein d’eau au ravitaillement, puis une grande descente, la remontée vers Champex permettait de retrouver ses proches au ravitaillement. L’occasion de manger autre chose que du sucré et de faire le plein d’encouragements auprès de sa famille, Axel et Laetitia.  

Plus tard dans la course, s’est ajoutée la nuit, la fatigue et la pluie, la rendant plus compliquée, les mains gelées empêchant de se ravitailler correctement. « Je commençais à avoir froid et la tête qui tourne ».

Dans le milieu de la nuit, un ravitaillement et la surprise d’y retrouver ses proches ont remis du baume au cœur, aidant Jérôme à tenir jusqu’au matin. La dernière descente vers Chamonix s’est faite au sec, la pluie ayant cessé le matin. Technique et piégeuse, cette dernière s’est faite avec prudence avant de passer la mythique passerelle, d’y retrouver les encouragements de Ludovic puis toute la famille, Axel et Laeticia, une fois l’arche d’arrivé franchit, après plus 23 heures et 24 minutes d’effort.

L’UTMB de Benjamin Hardy

Avec ses 174km pour près de 10 000m  de dénivelés. L’UTMB est sans doute l’ultra le plus mythique du monde. C’est cette course que Benjamin Hardy s’est lancé pour défi de terminer, il y a 2 ans et demi. 15 jours d’acclimatation passés dans les Alpes, entouré de ses proches lui ont permis d’avoir une préparation mentale et physique optimale avant de s’aligner sur la ligne de départ le 29 août à 17H45. « Je n’avais aucun stress, je sortais d’une bonne nuit de sommeil, j’étais ultra focus. » confie-t-il.

La course a très vite été compliqué. La nuit est tombé rapidement sur les coureurs. « C’était dantesque et flippant d’être en pleine nuit au milieu de la montagne » explique Benjamin. Une tempête de neige venu durcir la course. La nuit, le froid et le vent ont mis à rude épreuve l’organisme. « Pendant un moment ou le vent était terrible, j’ai pensé abandonner. »

Le samedi, une météo clémente et des panoramas grandioses ont rendu la course plus agréable. L’occasion de prendre des photos, des vidéos, de discuter avec des participants et de suivre son plan de course.

Mais la nuit a fini par retomber, et son lot de soucis avec. « j’ai fait l’erreur de ne pas faire de sieste avant la deuxième nuit » nous confie Benjamin. « Le sommeil m’a rattrapé, c’était affreux, pire que la neige de la première nuit. » Le cerveau ne réclamait que de dormir, les jambes n’avançaient plus. « je fermais les yeux en m'appuyant la tête sur les bâtons toutes les 2minutes, je repartais 2 minutes puis m’arrêtais à nouveau »